Musa n°61, Printemps 2020 INFO COVID-19 - Depuis le 8 mai, le Jardin botanique de Meise est à nouveau accessible selon certaines modalités et uniquement sur présentation d'un ticket électronique gratuit pré-réservé donnant accès durant un créneau horaire déterminé ! Nous espérons pouvoir vous accueillir à nouveau très rapidement dans les meilleures conditions. Consultez régulièrement notre site web pour les dernières mises à jour.
|
||||
|
||||
|
L'année dernière, le conseil d'administration du Jardin botanique de Meise a décidé de ne plus maintenir les statues en polyester "Lotus I, II & III", réalisées par l’artiste Hilde Van Sumere. Les statues qui datent des années 90 ont été restaurées et nettoyées à plusieurs reprises, mais l'épreuve du temps a clairement fait des ravages et la restauration sur place s'est avérée très difficile, notamment en raison de la fonction écologique que l'étang aura dans le nouveau plan de gestion du domaine. La Fondation Verbeke s'est montrée intéressée par la reprise des oeuvres. Cette Foundation est un site d'art privé situé à Kemzeke où la culture, la nature et l'écologie se rejoignent. Le 18 janvier, les sculptures de l'étang ont été soulevées par une grue télescopique et ont été transportées à Kemzeke. Là, après restauration, elles trouveront une nouvelle vie sur l'étang de la réserve naturelle de 12 hectares qui est aussi l'une des plus grandes initiatives privées pour l'art contemporain en Europe. |
|||
D’ici quelques jours (mi-mai 2020), l’arum titan se donnera à nouveau en spectacle au Jardin botanique de Meise. A chacun de ses floraisons depuis 2008, la vedette du Jardin a attiré des milliers de visiteurs venus découvrir la plus grande ‘fleur’ au monde. Il s’agit d’un évènement exceptionnel lorsqu’on sait que sa floraison est très brève, à peine 72 heures, et qu’elle dégage un fumet particulièrement malodorant, destiné à attirer ses pollinisateurs dans son milieu naturel, les forêts tropicales de Sumatra où elle y est endémique. Malheureusement, en raison du COVID-19 et des mesures de sécurité décidées par le Conseil national de sécurité, la serre du Palais des Plantes où elle fleurit est fermée au public. Il serait toutefois dommage de ne pas pouvoir profiter de cette exceptionnelle floraison. Aussi le Jardin botanique de Meise ne reculant devant aucun obstacle vous propose de suivre sa floraison… en livestream ! Depuis votre salon, vous pourrez suivre en direct et heure après heure l’ouverture de la fleur ! L’image sans l’odeur ! En vous inscrivant via ce lien, nous vous avertirons dès que la floraison (ainsi que les suivantes) de l’arum titan débutera. |
||||
|
Partez en safari dans et autour de votre maison le week-end des 23 et 24 mai ! Que ce soient les plantes sauvages de votre jardin, les abeilles qui bourdonnent autour des fleurs sur votre balcon ou les araignées qui se cachent dans votre grenier, la biodiversité est partout, jusque dans votre maison ! Mais connaissons-nous vraiment ces cohabitants ? Participez à ce safari à domicile et découvrez cette nature qui nous côtoie. Vous contribuerez ainsi à mieux connaître la biodiversité en Belgique pendant la semaine internationale de la biodiversité. Votre mission consiste à identifier un maximum d’espèces de plantes et d’animaux chez vous durant 48 heures ! Et pour cela, pas besoin d’être un naturaliste chevronné. Il suffit d’avoir un smartphone et de télécharger une appli. L’intelligence artificielle fera le travail d’identification à votre place ! On y va ? Plus d’infos sur www.home-safari.be Cette activité s’inscrit dans le cadre de la Campagne “ Ensemble pour la biodiversité. |
|||
|
En mai 2019, un chercheur du Jardin botanique de Meise s'est joint à des collègues de la KU Leuven et à des chercheurs locaux pour mener une expédition de trois semaines en Papouasie-Nouvelle-Guinée à la recherche de bananiers sauvages (genre Musa). Les bananes constituent le quatrième plus important produit alimentaire au niveau mondial. Elles sont cultivées dans plus de 130 pays dans les régions tropicales et subtropicales et constituent un aliment de base pour de nombreux pays en développement. Les cultivars commerciaux manquent de diversité génétique, ce qui les rend vulnérables. Leurs parents sauvages pourraient détenir des gènes utiles leur permettant de résister aux maladies ou de survivre à des conditions difficiles telles que le stress hydrique. Ils ont trouvé sept espèces sauvages de Musa sur l'île, réparties en 31 populations. Dans chaque population, nous avons prélevé des fruits et des spécimens de feuilles pour étudier la diversité génétique. Les fruits ont été envoyés au Jardin botanique de Meise, où les graines ont été prélevées, nettoyées méticuleusement et séchées à environ 8 % d'humidité. Une fois sèches, les graines sont conservées dans des congélateurs à -20 °C leur assurant une conservation à long terme. Notre collection de graines sauvages du genre Musa est l'une des plus importantes au monde, avec près de 70 accessions. L'identification et la conservation de ces ressources génétiques sont vitales pour permettre de sélectionner des bananiers capables de relever les défis des changements climatiques et de nourrir une population mondiale en croissance constante. |
|||
La tenue de certaines activités étant incertaine en raison de l'évolution du COVID-19, nous vous invitons à consulter le programme prévisionnel des activités sur notre site web. Merci de votre compréhension. |
||||
Plusieurs chercheurs du Jardin botanique étudient les lichens. Ces organismes très particuliers se rencontrent dans différents types de milieu, des forêts jusqu’au coeur des villes où ils survivent entre les pavés ou sur les rebords de nos fenêtres, habituellement dans des milieux extrêmes où rien d'autre ne peut pousser. On les rencontre ainsi fermement fixés aux branches ou à l'écorce des arbres, incrustés aux rochers ou poussant dans le sable. Leur organisme se présente sous la forme d'une croûte (thalle), de filaments ou peut être ramifié comme un arbuste miniature. Mais c’est avec une loupe que l’on peut découvrir le charme particulier de ces organismes… Les lichens sont souvent confondus avec les mousses ou des champignons. En réalité, un lichen est un organisme hybride composé d’un champignon et d’algues qui “travaillent ensemble”. Les algues, grâce à la photosynthèse, fournissent la nourriture tandis que le champignon apporte la structure et la protection. De croissance lente, ils survivent à des températures extrêmes, de -20°C à +70°C. La présence de plus de 17 000 espèces dans le monde (plus de 1 000 en Belgique) témoigne de la réussite de cette forme de vie en société. Ils sont extrêmement résistants mais aussi très sensibles à la pollution de l'air, ce qui en fait de bons indicateurs. Dans les années 1970, le dioxyde de soufre a eu un effet dévastateur sur la plupart des lichens. Aujourd'hui, la pollution par l'ammoniac et autres produits azotés provenant, notamment, de l'élevage intensif de bétail et des gaz d'échappement des voitures, s'ajoute au réchauffement climatique. En conséquence, seuls les espèces tolérantes à de grandes quantités d’azote et à des températures plus élevées résistent à ces changements. Le lichen jaune Xanthoria parietina est particulièrement friand d'azote et de chaleur. Certaines espèces de lichens sont également utilisées comme colorants, nourriture et médicaments. Ainsi, le célèbre “Harris Tweed” écossais est toujours teinté avec des colorants issus de lichens. Dans la cuisine japonaise et indienne, Umbilicaria muhlenbergii est un mets délicat. Les rennes survivent durant les mois d'hiver en se nourrissant du “lichen des rennes” Cladonia rangiferina. Le lichen d'Islande (Cetraria islandica) est utilisé en médecine comme médicament contre la toux. Les lichens vous intéressent ? Du 22 au 24 mai, participez au “Bioblitz” (voir plus haut) destiné à inventorier un maximum d’espèces animales et végétales au Jardin botanique. Pendant 48 heures, de nombreuses activités liées à la biodiversité vous seront proposées. Les lichens, en tant qu'indicateurs vivants de la qualité de l'air, figureront en bonne place. |
||||
Faites fleurir votre message… où comment semer des graines de bonheur chez vos amis ! « Bloom your message » vous propose une gamme de cartes de voeux – mais aussi un cahier - en papier durable issu de vieux journaux recyclés et qui sont imprégnées de graines de légumes ou de plantes aromatiques… Le tout, à semer après lecture ! Elles sont accompagnées d’un crayon à planter et à arroser qui donnera également de savoureuses plantes comestibles ! Prix : carte de vœux (2,95 €) ; crayon (3,95 €) ; cahier à planter (12,95 €) Pour commander, cliquez ici |
||||
La Boutique du Jardin botanique vous propose sa nouvelle gamme de cartes postales maison avec des photos des plus beaux coins du domaine : son château, son Palais des Plantes, sa serre Balat… Ainsi que quelques clichés anciens en noir et blanc exhumés de nos collections et archives. Prix : 1,5 € / pièce. 4€ pour 5 ; 7€ pour 10 Pour commander, cliquez ici |
||||
Editeur Jardin botanique de Meise. Ont participé à la rédaction de ce numéro : Tania De Roeck, Koen Es, Franck Hidvégi, Min Pauwels, Manon van Hoye. Musa est réalisé par le Service Educatif. Rédacteur en chef Koen Es Photos Jardin botanique de Meise. Si vous voulez également recevoir Musa, cliquez ici. |
||||