Musa n°68, Hiver 2021
|
||||
200 000 ! Le chiffre est tombé ce mois de novembre. Pour la première fois, le Jardin botanique a atteint la barre des 200 000 visiteurs annuels ! Ce très beau résultat, croissant année après année, est le fruit des nombreux aménagements réalisés au Jardin botanique et qui augmentent son attractivité, mais aussi de l’investissement sans compter de nos employés, collaborateurs et bénévoles. Mais ce succès est aussi le vôtre : 200 000 fois merci à tous les visiteurs du Jardin botanique ! L’année n’est pas terminée, nous vous fixons encore rendez-vous pour faire exploser les compteurs à notre dernier événement annuel : Floridylle d’hiver vous propose jusqu’au 8 janvier son festival de lumière agrémenté d’un bar et de food trucks ! |
||||
|
En novembre, décembre et janvier(2021 - 2022), pas moins de 20 classes de 4 écoles différentes de Meise ont participé ou participeront prochainement à un atelier chocolat. Les ateliers ont lieu au Jardin botanique Meise et sont le fruit d'une collaboration entre GROS Meise (Conseil municipal de coopération au développement), Meise ‘Commune Fair Trade’ et le département éducatif du Jardin botanique. Par le biais de discussions et de jeux de rôle, les enfants découvrent l'origine du cacao. Ils se mettent dans la peau d'un cultivateur de cacao africain et apprennent où va l'argent que nous payons pour une tablette de chocolat... Enfin, cerise sur le gâteau… au chocolat, ils peuvent travailler par eux-mêmes comme chocolatier. Nul doute que les enfants rentreront chez eux avec de nombreux sujets de discussion et de délicieux chocolats faits maison ! |
|||
Autrice de livres pour enfants et adolescents, Mathilda Masters a dessiné une véritable chasse au trésor dans le Palais des Plantes, basée sur son livre "321 superslimme dingen" (321 choses super intelligentes). Le samedi 27 novembre, elle a également dédicacé ses livres dans notre Boutique. Cette activité, qui se déroule depuis quelques semaines maintenant, invite les (petits) enfants à une chasse au trésor de plantes rares, tropicales et même odorantes dans le Jardin botanique. Une activité également amusante à faire lorsque les conditions météo sont mauvaises ! Vous pouvez même gagner un paquet de livres de Lannoo d'une valeur de 100 euros. La chasse au trésor est incluse dans le billet d'entrée au Jardin botanique et le formulaire de concours est disponible à la billetterie. Une activité réalisée en collaboration avec les éditeurs Lannoo et Herita, à découvrir jusqu'au 9 janvier.
|
||||
|
Les données relatives à la biodiversité sont collectées par des personnes qui, souvent, travaillent en équipe. Savoir qui travaille avec qui peut aider à affiner les données sur la biodiversité à bien des égards, mais nous apprend également des choses sur le contexte social et historique dans lequel les personnes collectaient ces données. Cette compréhension est importante pour ceux qui analysent et interprètent ces données. Nos chercheurs de l'équipe informatique de la biodiversité ont participé à deux hackathons cet automne en faisant un zoom sur ces réseaux de collecteurs. Un hackathon est un événement court et intensif au cours duquel des participants ayant des parcours et des compétences différents travaillent ensemble pour trouver des solutions à des problématiques données. Les chercheurs ont pu fusionner des informations sur les collecteurs, telles que leurs collègues, leur nationalité, leur sexe et leur date de naissance, provenant de différentes bases de données, afin d'obtenir une meilleure vision des collaborations et des tendances historiques entre 1651 et 1986. Cette visualisation du réseau montre au premier coup d'œil que les femmes sont sous-représentées (en orange), mais qu'elles sont néanmoins nombreuses à jouer un rôle très central dans ce réseau. Grâce à leurs compétences informatiques, cette équipe a réussi à dénicher plusieurs de ces collectionneuses "cachées" et leur histoire. Dénicher les histoires et les personnages cachés (“understanding the undiscussed”) nous aide à obtenir une image historique plus fidèle et à évaluer l'impact réel d'événements historiques tels que la colonisation, ainsi qu'à apprécier les contributions des "undiscussed" à nos collections. Ce travail a fait l’objet d’une publication disponible en ligne. |
|||
|
Au cours de l'été 2021, nous avons achevé la première phase de l'Arche verte, le nouveau complexe de serres du Jardin botanique de Meise qui abritera les collections de plantes vivantes sensibles au gel. Cette première phase contient des espaces de 4 mètres de haut et offre 6 régimes climatiques différents, ainsi que tous les espaces de travail, techniques, de stockage et de quarantaine nécessaires, entièrement équipés de techniques modernes de contrôle du climat avec une attention particulière pour l'efficacité énergétique. L'été a été très chargé : presque toutes les plantes en pot, les herbacées, les épiphytes et une partie des plantes grasses ont été déplacées du Palais des Plantes vers les nouvelles serres. Contrairement aux pratiques antérieures, nous avons regroupé les collections en fonction de leurs besoins écologiques plutôt que de leurs liens taxonomiques ou de leur continent d'origine. Les plantes les plus grandes, telles que les herbes géantes et les plantes ligneuses, ainsi que l'autre moitié de nos collections de succulentes, sont actuellement regroupées dans les meilleures de nos anciennes serres du Palais des Plantes, en attendant leur nouvelle place dans l'Arche Verte. Cette deuxième phase sera achevée début 2022. Une fois finalisée, l'Arche verte comprendra également un centre d'accueil où le public sera informé du rôle du Jardin botanique dans un monde en mutation et de ses activités concernant la conservation de la biodiversité végétale. |
|||
|
||||
Les plantes-cailloux (Lithops) et les Fenestraria sont des plantes succulentes de la famille des Aizoacées. Elles sont originaires des zones désertiques d'Afrique du Sud et de Namibie. Les plantes succulentes sont spécialisées dans la rétention d'eau, ce qui leur permet de résister à de longues périodes de sécheresse et de chaleur extrêmes. Les plantes-cailloux et les Fenestraria sont également des curiosités botaniques : elles ont peu voire pas de tiges et vivent en grande partie sous terre. Dans leur environnement naturel, les plantes-cailloux survivent 20 mois sans pluie. Le nom Lithops vient du grec et signifie "qui a une apparence de pierre", et en effet elles ressemblent à de petites pierres. On distingue 40 espèces, chacune étant associée à une formation rocheuse particulière et ne se trouvant nulle part ailleurs. Les plantes-cailloux sont passées maîtres dans l'art du camouflage, ce sont de véritables plantes mimétiques. Dans leur habitat naturel, elles ont la couleur de la roche environnante. En dehors de leur période de floraison, elles sont presque invisibles. De cette façon, elles évitent d'être mangées par les chèvres et les moutons. Leurs réserves d'eau sont remarquables : deux feuilles sphériques, charnues, presque conjointes, qui se font face. Le sillon entre les feuilles contient des tissus cellulaires qui fournissent de nouvelles feuilles et de nouvelles fleurs. Seules les extrémités des feuilles sont au-dessus du sol. Elles sont constituées de tissus qui captent la lumière pour réaliser l'indispensable photosynthèse. Les racines peuvent tirer la plante vers le sol de façon à la protéger en cas de chaleur et de sécheresse prolongées. Chaque année, les deux feuilles se flétrissent et, après la croissance d'une nouvelle paire de feuilles, la plante déploie une belle fleur blanche ou jaune. Les Fenestraria sont uniques, il existe une seule espèce, elles tirent leur nom de la "fenêtre" translucide sur le sommet de chaque feuille. Ces plantes du désert poussent sur des sols sablonneux. Leurs feuilles vert clair, étroites et en forme de massue, sont réunies en grappes. Elles ressemblent à des orteils de bébé, d'où le surnom de 'Baby Toes' en anglais. Seules les extrémités des feuilles, avec leurs petites fenêtres, dépassent de terre. Les Fenestraria sont comme des lentilles ingénieuses qui captent la lumière et filtrent en même temps les rayons du soleil trop intenses. Les fleurs blanches à jaune d'or apparaissent chaque année entre les feuilles. Dans la Serre du désert du Palais des Plantes, vous trouverez une belle sélection de ces plantes spéciales, dont Fenestraria aurantiaca, Lithops comptonii et L. olivacea entre Conophytum wettsteinii et Cephalophyllum parviflorum, quelques autres succulentes de la famille des Aizoacées. |
||||
Dans notre Boutique, à l'entrée Impératrice Charlotte, découvrez des produits uniques et des plantes inspirés par la nature. |
||||
Vous le savez, notre nouvelle Boutique est accessible au public sans devoir entrer au Jardin botanique. Venez y faire un tour et y découvrir, notamment, la gamme de produits Weleda, ses bains relaxants et revigorants à la lavande, au romarin ou au sapin argenté (14,99 €). À partir de 9,95 € d'achats de produits Weleda, nous vous offrons une bougie en cire de soja bio. Notre gamme “Bien-être” vous propose également de merveilleux savons naturels (12 €), de belles bougies à fleurs (15 €) et bien d’autres produits qui créeront une ambiance de Noël incontournable ! A découvrir dans notre Boutique ! Pour commander, cliquez ici |
||||
Nouveau dans notre Boutique : le chocolat “Virunga Origins”. L’entreprise sociale qui le produit s’approvisionne directement auprès des producteurs et dynamise les petites entreprises familiales. 100% des profits sont redistribués au Parc National des Virunga et à ses communautés environnantes. Les revenus ainsi générés permettent aux enfants d’aller à l’école, de sauver des arbres menacés d’extinction, etc.... En achetant ce chocolat, vous contribuez donc directement à donner un avenir meilleur aux gorilles, chimpanzés, éléphants et aux milliers de personnes qui vivent en bordure du Parc. Prix : 3,95 €. Pour commander, cliquez ici |
||||
|
Le Jardin botanique de Meise vient de sortir un nouvel ouvrage consacré au “vasculum” ou boîte d’herborisation. Fruit du travail passionné de Régine Fabri, cet ouvrage retrace l’histoire de la boîte en fer-blanc, verte ou noire, qui, pendant plus de deux siècles, a accompagné des générations de botanistes à la recherche de plantes dont certains specimens font encore aujourd’hui la fierté de nos grands herbiers. Cet ouvrage, richement illustré de photos, d’images et de citations, retrace l’histoire de cet accessoire désuet aujourd’hui exposé dans des musées et très prisé des collectionneurs, de son étrange origine à son obsolescence, en passant par ses heures de gloire. Prix : 25 €. Pour commander, cliquez ici ou commandez-le, à partir du 22 décembre, dans notre shop en ligne |
|||
Editeur Jardin botanique de Meise. Ont participé à la rédaction de ce numéro : Lander Blommaert, Koen Es, Régine Fabri, Franck Hidvégi, Jutta Kleber, Sofie Meeus, Min Pauwels, Barbara Puttemans, Marc Reynders, Manon van Hoye. Musa est réalisé par le Service Educatif. Rédacteur en chef Koen Es Photos Jardin botanique de Meise. Si vous voulez également recevoir Musa, cliquez ici. |
||||