Musa n°72, Hiver 2022
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Notre Labo du BOIS, unique en son genre, bénéficie d'une attention croissante de la part des élèves et des enseignants dans le domaine de l'étude du bois. Parce que sa valeur éducative peut encore être renforcée, nous avons conclu un partenariat avec Woodwize - un groupement professionnel d'élèves et de professionnels de la filière bois. En novembre, nous avons organisé conjointement une journée d'introduction pour les enseignants du secteur d'étude du bois. Une cinquantaine de personnes intéressées ont participé à des ateliers et à une promenade guidée autour du thème des arbres. Elles ont découvert que le Labo du BOIS peut apporter une contribution importante à leurs cours sur l'anatomie et la diversité du bois, et ont estimé que la collection d'objets en bois, les expositions et les montages interactifs illustrent de manière optimale l'anatomie du bois et ses implications techniques. En outre, un article attrayant a été publié dans ‘Hout vasthouden mag’, un magazine destiné aux étudiants du secteur de la filière bois, édité par Woodwize. Les conseillers pédagogiques de l'enseignement catholique en Flandre ont pris l'initiative de mettre en valeur le travail des jeunes menuisiers dans une exposition qui change régulièrement dans le Labo du BOIS. On peut déjà y voir un premier meuble. Toutes ces activités renforcent le lien entre le monde de l'éducation et le Jardin botanique. Nous nous réjouissons donc d'accueillir de nombreux étudiants en menuiserie au Labo du BOIS en 2023. |
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Fidèle à la tradition annuelle, le Jardin botanique a participé à la Journée de la Science qui s’est tenue le dimanche 27 novembre 2022. Nous avons choisi un thème d'actualité brûlant pour cette édition : les arbres et le climat. Le public adulte a pu s'inscrire à la conférence où Kenneth Bauters a éclairé les participants sur l'impact du changement climatique sur nos arbres indigènes, et sur l'influence positive des arbres sur le climat... Marc Reynders a guidé un public attentif à travers notre nouveau complexe de serres, l'Arche verte. Au cours de quatre visites, les participants en ont appris davantage sur la technologie intelligente du complexe de serres et sur les plantes tropicales menacées par les perturbations climatiques. Pour le jeune public (10-16 ans), une chasse au trésor avec des missions autour des arbres et du climat a été organisée dans le Labo du BOIS. Trois jeunes gagnants de la quête ont pu recevoir le livre “Superslimme dingen die je moet weten over het klimaat", de Mathilda Masters et Louize Perdieus. Ce livre, ainsi que d'autres ouvrages de ces auteurs, sont disponibles dans notre Boutique. |
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Cette année, le Jardin botanique a entamé une collaboration formelle avec l'alliance CIAT-Bioversity international, qui gère déjà une collection de plus de 1 500 variétés de bananes comestibles au Musa Germplasm Transit Center (ITC), à la KU Leuven. La conservation ex situ des espèces sauvages apparentées aux bananes, en revanche, était presque inexistante jusqu'à récemment. La banane est le fruit le plus consommé au monde, fournissant de la nourriture à plus de 400 millions de personnes. La diversité génétique des bananes cultivées comestibles est faible, car les bananes sans graines ne peuvent être propagées de manière clonale que par bouturage. Les parents sauvages des bananes cultivées possèdent des graines et une diversité génétique plus élevée, ce qui les rend plus résistants aux facteurs de stress tels que les parasites, les maladies ou la sécheresse. L'habitat des bananes sauvages est de plus en plus menacé et, pour près de la moitié des espèces de bananes sauvages, aucun matériel génétique n'est conservé en dehors de l'habitat naturel. Notre banque de graines contient actuellement plus de 100 collections de graines de bananes sauvages, représentant 18 espèces. Ces collections sont de plus en plus utiles pour faire face à la crise de la biodiversité et seront également accessibles aux chercheurs et aux producteurs de bananes du monde entier. |
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Le Jardin botanique de Meise est le coordinateur du projet FOURCAST financé par le programme Brain 2.0 BELSPO. Le projet, qui débutera en 2023, vise à déterminer les effets des perturbations climatiques sur la faune et la flore belges. Le partenariat entre le Jardin botanique de Meise, l'IRM, l'UGent, l'IRSnB et INBO tentera de déterminer l'impact des perturbations climatiques récentes (au cours des 150 dernières années) et futures par le biais d'expériences. Les effets de renforcement des îlots de chaleur urbains et les effets tampons des forêts seront pris en compte. Outre la coordination de ce projet, les chercheurs du Jardin botanique de Meise utiliseront l'herbier belge pour déterminer comment certaines caractéristiques des plantes ont évolué en réponse, entre autres, à l'augmentation de la température et de la teneur en CO2 au cours des dernières décennies. Ces données seront combinées avec des reconstructions précises de la température et des précipitations dans notre paysage urbanisé. |
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L'herbier du Jardin botanique de Meise riche de 4 millions de spécimens fait partie des 15 plus importants herbiers au monde. Rendre ces collections disponibles sous forme numérique élargit leur utilisation pour les chercheurs aux quatre coins du monde. Un premier projet de numérisation de masse (DOE !) a déjà pu numériser 1,2 million de spécimens, soit l'ensemble de la collection d'herbiers africains et belges. Le travail se fait à la chaîne à l'aide d'un système de tapis roulant de haute technologie. Suite à ce succès, DOE!2, également financé par le gouvernement flamand, a permis de numériser 1,4 million de spécimens à partir de 2018, dont l'intégralité de l'herbier général, l'herbier de macroalgues, et plusieurs collections historiques comme la collection Van Heurck. Restait à retranscrire les étiquettes, un travail toujours en cours effectué notamment par le personnel de notre herbier mais aussi par de multiples volontaires regroupés sur la plateforme de crowdsourcing DoeDat. Toutes les données et images des deux projets, soit environ 3 millions de spécimens, sont désormais disponibles sur le portail de notre herbier et sur le Global Biodiversity Information Facility (GBIF). Reste environ 1 million de spécimens qui seront progressivement numérisés dans le futur. |
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Le gui (Viscum album) de la famille des Santalacées vit entre ciel et terre sur les branches des arbres à feuilles caduques, principalement les peupliers, les arbres fruitiers et les tilleuls. Cet arbuste nain à feuillage persistant, d'un diamètre maximal d'un mètre, est très visible dans le couvert nu des arbres pendant la période hivernale. Il est sphérique car il pousse avec la même force dans toutes les directions. Il est originaire d'Europe (à l'exception des régions septentrionales), du nord-ouest de l'Afrique et de l'Asie occidentale et centrale. Le gui est un semi-parasite : avec ses feuilles vertes, il fabrique ses propres sucres, et avec ses racines suceuses, il absorbe l'eau et les nutriments de son hôte. C'est une plante à croissance lente qui peut vivre jusqu'à 70 ans ; les arbres sains sont en général peu gênés par quelques spécimens de gui. La plante dioïque fleurit de février à mai et les baies blanches transparentes apparaissent sur la plante femelle en octobre et mûrissent en décembre. Elles contiennent une chair dure et visqueuse. Les grives en sont particulièrement friandes, elles les disséminent par le biais de graines non digérées dans leurs fientes ou lorsqu'elles enlèvent les baies collantes en balayant leur bec sur les branches. Au Moyen Âge, on faisait bouillir les baies pour en faire de la colle pour oiseaux et on enduisait les bâtons d'appelants pour attraper les oiseaux, d'où le nom de glue pour oiseaux. Chez les Celtes et les Germains, le gui était une plante sacrée qui jouait un rôle important dans les rituels de la mi-hiver. Une plante qui porte des fruits en hiver et qui n'est pas enracinée dans le sol était considérée comme divine. On l'accroche encore dans la maison comme porte-bonheur pour conjurer le mauvais sort (mare= cauchemar). S'embrasser sous le gui est une tradition de Noël bien ancrée. La plante est utilisée dans la phytothérapie moderne comme agent abaissant la tension artérielle et aussi pour réduire les effets secondaires des chimiothérapies. Dans le Jardin médicinal et l’arboretum de Dahlgren, vous pourrez admirer cette plante étonnante dont les usages et les mythes ont une longue histoire. |
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Editeur Jardin botanique de Meise. Ont participé à la rédaction de ce numéro : Koen Es, Franck Hidvégi, Jutta Kleber, Frederik Leliaert, Min Pauwels, Barbara Puttemans, Filip Vandelook, Manon van Hoye. Musa est réalisé par le Service Educatif. Rédacteur en chef Koen Es Photos Jardin botanique de Meise. Si vous voulez également recevoir Musa, cliquez ici. |
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