[Science news] - Lancement de la section flamande de Distributed System of Scientific Collections
Les collections de sciences naturelles, telles que les plantes séchées de notre Herbier, sont les archives de siècles d’exploration mondiale. Elles permettent aux chercheurs de suivre les changements géographiques et temporels des espèces et des communautés, et de corréler ces modèles avec les changements environnementaux. Les collections viennent également en appui d’autres domaines de recherche, notamment la sécurité alimentaire, la santé et la bioéconomie.
Les connaissances tirées des collections ont apporté d’importantes contributions aux sciences de la vie et de la terre, mais les collections sont encore sous-utilisées. Des millions de spécimens, dans des centaines d’institutions à travers le monde, sont inaccessibles car non inventoriés, ou parce que les données sont stockées dans de multiples bases de données distinctes.
L’infrastructure de recherche européenne DiSSCo (Distributed System of Scientific Collections) vise à unifier numériquement toutes les ressources européennes d’histoire naturelle, afin que les données des collections soient facilement trouvables, accessibles, interopérables et réutilisables. De cette façon, l’actuel paysage fragmenté de collections évoluera en une base de connaissances intégrée, permettant aux chercheurs d’utiliser et d’interconnecter différentes collections.
DiSSCo-Flanders est le consortium flamand de l’initiative. Ce projet de quatre ans, financé par la FWO (Fondation pour la recherche – Flandre), a débuté en janvier 2021. Le Jardin botanique de Meise coordonnera les dix institutions flamandes, plus les associés belges non financés, afin d’améliorer la visibilité internationale des collections flamandes. Nous développerons une infrastructure standardisée de gestion des collections scientifiques, garantissant une conservation adéquate à long terme et une réutilisation future des collections. La Flandre a pour objectif de devenir un centre d’excellence pour la science des données basée sur les collections.
Légende: Les partenaires et partenaires associés du projet DiSSCo-Flanders.
Légende: Ces exemplaires spectaculaires sont exposés au musée de zoologie de la KU Leuven. Les collections de sciences naturelles sont précieuses pour les objets eux-mêmes, pour les informations qui leur sont associées (par exemple, une étiquette indiquant la date et le lieu), et même pour des éléments constitutifs des objets, comme leurs composants chimiques. Pour optimiser leur utilisation, les données des collections doivent être accessibles à tous les scientifiques. Crédit: Luc Brendonck |
Légende : Il est impossible de connaître la valeur future des collections biologiques. Lorsque Jean Louis a collecté ce spécimen d’Anthonotha macrophylla en 1936, il ne se doutait pas que, des années plus tard, les scientifiques seraient en mesure d’en analyser les éléments et la composition isotopique pour aider à révéler comment les écosystèmes forestiers ont réagi aux changements climatiques (Bauters et al. 2020, https://doi.org/10.1111/gcb.15145). Grâce aux techniques de conservation et au partage des données, les scientifiques d’aujourd’hui et de demain pourront utiliser les collections pour continuer à appréhender notre monde. Crédit : http://www.botanicalcollections.be/specimen/BR0000008972118 CC-BY-SA |
Légende : Le ZOO d’Anvers, un des partenaires de DiSSCo Flanders, coordonne le développement d’une Biobanque centralisée des zoos européens sous la bannière de l’Association européenne des Zoos et Aquariums (EAZA). Cette collection d’échantillons biologiques, stockés dans des supercongélateurs adaptés, permet de mener des recherches scientifiques, notamment des recherches génétiques qui contribuent à la conservation de la biodiversité animale. Crédit : Société royale de Zoologie d’Anvers (www.zooscience.be). |